Bonjour a tous!
Une fois n est pas coutume, commencons par les remerciements.
Un grand merci a nos parents, notre famille, nos amis, nos voisins et aux inconnus qui s interresse a notre aventure, a ce qui se passe dans cette region du monde peu connu, et pourtant pleins de merveilles... Merci de nous suivre et de nous soutenir du fond du coeur.
Imaginez notre plaisir et notre impatience a lire vos messages. Ce sont des moments que l on savoure. Peu nombreux ces moments, parce que la route est difficile, mais ils sont intenses.
Merci a tous!
Nous sommes actuellement a Karakol. Derniere ville etape avant de se diriger vers le Kazakstan.
En somme, ce pays nous a parut magnifique pour les paysages, fabuleuxau niveau rencontres, mais il fut aussi un lieu ou l on a bien percu et compris les mefaits du tourisme de masse.
Trop de Kirghizes ne voient dans le touriste ( et le voyageur, ici, ils ne font pas la difference... et pourtant!) qu un porte monaie bien rempli, et qui plus est, facile a vider.
Ras le bol des " Cigarettes? Cigarettes?", qui remplacent le fraternel "salam alleicum". Pas plus tard que ce matin, alors qu on cherchait un cybercafe, on choisi de demander notre chemin a un jeune ( de preference parce qu ils sont cool et c est pas les parents qui les frequentent!). Ben la premiere info qu il nous donne, c est que l info est payante. On est partis sans meme le regarder, depites!
Il y a aussi les gamins, qui du haut de leurs 12 ans, se permettent de nous prendre pour des cibles, ou le but est de jeter la pierre le plus au centre, soit dans la figure.
Et ce genre de comportement, on ne le rencontre que dans les lieux touristiques ( heureusement), dans les endroits ou les europeens viennent depenser fierement leurs euros. A song Kol, un couple de francais d une 30 d annees que nous avons rencontre a donne 1000 soms a un kirghize, pour la simple raison d avoir emprunte deux chevaux pendant deux heures. (Petite parenthese, 1000 soms, c est le budjet que nous avons pour vivre trois semaines...).
Heureusement, ce fut le pays ou les paysages furent les plus merveilleux, les plus sauvages, les plus autentiques.
Ce fut aussi l endroit ou les quelques vraies rencontres, (celles ou l on espere rien en retour), ont ete les plus touchantes, les plus belles.
Pour n en citer que quelques unes,
-deguster des mantis dans une yourthe de vrais nomades, ou la table a ete rempli specialement pour l occasion, de dizaines de ramequins de confitures d abricots, de framboise, de myrtilles, de creme fraiche comme la font nos mamies... Un dinner exceptionnel, fait par de simples nomades, pour de pauvres voyageurs.
-Parlons aussi de nos amis de Tokmok, rencontres dans le plus grand des hasards, dans un chemin sans issue. On a passe trois jours en leur compagnie. Ils nous ont offert leurs meilleurs lits, leurs meilleure cuisine, leurs plus beaux sourires. Avec eux, nous avons visite quelques monuments historiques de la region, pris un sauna russe, manger nos meilleurs chachliks. Le dernier soir, ils nous dedicasseront des chansons chantees a dieu, tous en coeur, rythmes par une melodie a la guitare seche... Ce sera aussi nos premieres larmes d emotion, au moment des adieux. De notre pauvre anglais, on les quittera en leur repetant " On our 4 months of travelling, it will be one of the best time that we live. We will not forget this moment."
Un pays a double tranchant, merveilleux, mais inquietant.
